L’OFEDH condamne les actes terroristes en Égypte
Elle appelle les autorités égyptiennes et européennes à agir avec fermeté.
Le vendredi 9 décembre 2016 juste après la prière musulmane, six policiers ont été tués par un attentat à la bombe à un check-point près d’une mosquée, dans l’ouest du Caire. Sur les réseaux sociaux, l’attaque a été revendiquée par HASM, une organisation proche de la « Confrérie des Frères Musulmans ». Au soir du même jour, un autre attentat à la bombe, a eu lieu au nord du Caire à Kafr al-Cheikh, tuant un civil et blessant deux policiers.
Le dimanche 11 décembre, en pleine célébration de la messe, vingt-cinq personnes chrétiennes ont été tuées et plusieurs dizaines blessées par l’explosion d’une bombe dans l’église El Botrosya (Saint-Pierre) attenante à la cathédrale du Caire, siège du patriarcat Copte d’Égypte.
Le mardi 13 décembre, deux jours après le drame, dans un communiqué sur Internet, l’État Islamique DAECH a revendiqué l’attentat. Il a annoncé qu’un kamikaze a déclenché sa ceinture explosive au milieu des fidèles.
Leur texte cite « Que chaque infidèle (Kafer) et chaque apostat en Égypte et partout ailleurs, sache que notre guerre contre les impies continue, et que l’Etat-Califat avance, par la volonté d’Allah, en faisant couler leur sang et en grillant leurs corps… ».
Depuis la chute en 2013 de l’islamiste Mohamed Morsi et des Frères Musulmans, cette Confrérie Frèriste a multiplié les attentats et actes terroristes et tente par tous les moyens de prouver l’incapacité du pouvoir en place. A la suite de la révolution de 2011, face à une situation économique en crise durant 5 ans, l’objectif des islamistes est de démontrer l’insécurité du pays pour empêcher les investissements et la reprise du tourisme. Malgré la colère naturelle exprimée par les coptes contre les services de sécurité, la tentative des islamistes de semer la discorde entre chrétiens et musulmans par leur attaque contre des innocents durant leur prière de dimanche, a été vouée à l’échec.
L’OFEDH salue le peuple égyptien pour sa lucidité. Le soutien aux citoyens chrétiens, exprimé par toutes les institutions et par la majorité musulmane de la population, est le signal de l’échec de ces meurtriers. Elle félicite les médecins et tous les services médicaux pour leurs soins rapides aux blessés, ainsi que les experts en explosifs et en ADN pour avoir trouvé les coupables, en un temps record. Le professionnalisme de plusieurs journalistes de la télévision est également à saluer.
Un remerciement particulier est adressé au président Sissi. Il a immédiatement téléphoné au Pape Tawadros et présenté ses condoléances, a décrété trois jours de deuil national, et a ordonné une cérémonie d’enterrement militaire marquant un traitement de martyrs de la nation. Lors de cette cérémonie il a pu annoncer le nom de l’auteur de l’attentat, le kamikaze Mahmoud Shafik Mohamed Mostafa. Il a ensuite transmis les instructions pour que la partie détruite de l’église soit rapidement restaurée avant les fêtes de Noël du 7 janvier.
L’OFEDH demande aux autorités égyptiennes d’accélérer la modification des discours et des livres de l’enseignement public et religieux pour se débarrasser de toute mention de haine contre les non-musulmans. Elle demande au Parlement égyptien de légiférer pour mettre en pratique les articles de la constitution concernant la citoyenneté et la liberté absolue de la croyance. Il doit s’efforcer pour la suppression de la loi du blasphème et de la case mentionnant la religion dans la carte d’identité.
L’OFEDH demande à l’Union Européenne de prendre des mesures concrètes d’aide économique et de soutien à l’Égypte dans sa lutte contre le terrorisme.